mercredi 16 février 2011

Bon Vent sous nouveau gréement


Dans le banc des Exumas, par un vent de 15 noeuds, au près serré, nous sommes rattrapés par un magnifique Bénéteau 48, filant à toute allure, à plus de huit noeuds: frustrant il va sans dire, mais la longueur de coque, ça compte! Pourtant, le skipper a dû touver que Bon Vent avait fière allure sous voile arisée et foc, parce qu'il a pris cette photo, la seule que nous ayions de Bon Vent enfilant les milles (marins) à 7.5 noeuds! Joli profil, non! On y voit le nouveau gréement de grand-voile, installé durant le dernier redoub, avec guidant à chariôts et glissière, le sac et les lazy jacks qui facilitent les prises de riz et l'affalement de la voile. Quel contraste avec la bôme à rouleau qui ne nous a donné que des ennuis. Peut-être sommes nous des traditionnalistes, mais les voiles à enrouleur (sauf bien sûr les génois, focs et trinquettes) sont des innovations qui font joli, mais qui ont une facheuse tendance à coincer au pire moment. Question sécurité, les vielles méthodes ont fait leur preuve, et je suis heureux (et rassuré) d'y être retourné!

samedi 5 février 2011

le retour aux Exumas

Le passage des Abacos à Eleuthera se fait par l'Atlantique. A un mille des récifs qui frangent les Cays extérieurs, on se trouve au dessus d'une fosse marine de quatre mille mètres!! Après les eaux vertes de la mer d'Abaco, on navigue dans le bleu profond; 2500 milles à l'est c'est l'Afrique du nord. Nous faisons la traversée de 50 milles par un vent d'est, qui nous amène dans un ancrage à l'île Royale, au sud de Spanish Wells, la capitale bahamienne de la pêche commerciale à la langouste. Le lendemain, un vent favorable nous incite à traverser aux Exuma par le Bank; contrairement à la veille, nous naviguons dans 8' d'eau, et faisons des zigzags entre les patates de corail à fleur d'eau; Lise en vigie à la proue de Bon Vent pointe du bras au barreur les écueils; elle gagne ce jour là une étoile inscrite au journal de bord!

Le retour de Bon Vent aux Exumas est un évènement que nous fêtons ce soir là avec une bouteille de Prosecco: nous sommes tout près du Tropique du Cancer, et la hantise des fronts froids se résorbe quelque peu.

Nous sommes amarrés dans le champs de bouées d'ancrage du parc marin des Exumas à Roderick Wells. A la marée basse, de chaque côté du voilier, nous sommes entourés de hauts-fonds sablonneux, un leurre irrésistible pour les amateurs de coquillages... malheureusement la politique du parc est explicite: "take nothing except photographs; leave nothing, except footprints". L'eau et l'air font 23 degrés. A bien y penser, aujourd'hui sera une journée de farniente à la plage...