lundi 30 novembre 2009

Bons baisers de Russie

Après Tarpon Springs, nous sommes ancrés une nuit à Clearwater parmi les gratte-ciels et l'autoroute autour de nous. Pas charmant pour deux sous.

Ayant repris la mer le lendemain, nous sommes arrivés à St. Petersburg, dans la baie de Tampa le 27 novembre à temps pour le début des célébrations de Noël. En effet, en s'ancrant dans la bassin Vinoy, près de la marina municipale, et en plein centre-ville, on pouvait y noter beaucoup d'activités dans le parc municipal riverain , et bien des voiliers s'y sont ancrés pour le week-end. Soit dit en passant, St Petersburg est très bien pourvue en aménagements pour la plaisance. C'était bizarre de penser aux fêtes sans la neige! Et de voir un grand arbre de Noël tout illuminé!

St. Petersburg est juste au sud de Clearwater sur la péninsule étendue entre Tampa Bay et le golfe du Mexique. Elle est moins commercialisée que Clearwater, ou à tout le moins, la ville semble s'être développée à l'échelle humaine. Il y a moins d'hôtels, mais plus d'appartements condos avec vue sur mer, et les parcs riverains sont magnifiques! Apparemment, on y compte en moyenne 360 jours d'ensoleillement par an, ce qui lui vaut le surnom de ville du soleil (The Sunshine City).

Elle fut fondée à la fin du 19e siècle par le général John C. Williams qui acheta 1,600 acres en 1876 et par Piotr Alexewitch Dementief qui joua un rôle déterminant dans l'arrivée du chemin de fer en 1888. La ville fut officiellement fondée en 1892. Une légende raconte que John Williams et Piotr Dementief (qui changea son nom plus tard pour Peter Demens) jouèrent au poker celui qui aurait le privilège de nommer la ville; Piotr Dementief gagna et baptisa la ville St. Petersburg, en l'honneur de sa ville natale en Russie.

La ville possède un ponton (pier) qui propose de nombreuses activités: un petit aquarium, des boutiques et des restos. Le pavillon est une pyramide inversée (semblable au pavillon du Canada à l'Expo 67, pour ceux qui s'en souviennent!). Entre octobre et mai, un marché se tient dans le parc principal du centre-ville tous les samedis matins, on peut y acheter des produits locaux, et les fruits et légumes organiques ont la cote. On peut prendre un trolley pour $0.25 qui nous emmène faire le tour du centre-ville et un guide nous raconte l'historique de la ville. Quelques musées s'y trouvent, entre autres le Museum of History, le Florida Holocaust Museum, le Florida International Museum, le Salvador Dali Museum (avec la plus grande collection du peintre au monde) et surtout le Museum of Fine Arts que nous avons visité, après avoir pris le brunch au légendaire Renaissance Vinoy Resort, un palace rose qui a ouvert ses portes en 1925, et a été entièrement rénové il y a une vingtaine d'années.

En résumé, nous avons beaucoup aimé St. Pete, destination de soleil et de villégiature il va sans dire, mais aussi une petite ville qui s'est donnée une vocation artistique et qui pratique le savoir-vivre. Nous y retournerons avec plaisir.
 

poème à un fidèle lecteur



Bon Vent a un fidèle lecteur
C'est un vrai bosseur
Quelle que soit l'heure
Dans le froid ou dans la chaleur
Il sait être ripailleur
et de surcroit blagueur
Même s'il voudrait être parfois ailleurs
Quel bonheur!

Accro de nos chroniques
Il nous fait la critique
Mais ce n'est pas la panique
Car il connait la musique

Mais pour nous, les auteurs
De recevoir ses répliques avec saveur
Ça nous touche au coeur
Et cela prend sa pleine valeur
Continue cher rêveur
Ton tour viendra tout à l'heure

jeudi 26 novembre 2009

Opa! Tarpon Springs - Sponge Capital of the World


Tarpon Springs is the next best thing to being in Greece. Modern-day Tarpon Springs really began in 1890, when diving for natural sponges came to be the dominant local industry. The technology and technique was imported from Greece. As the industry grew, many a native emigrated to Florida to seek his fortune in the sponge-rich Gulf waters off Anclote Key.

The natual sponge is a cleaned skeleton material of an animal found growing attached to the sea bottom. The skeletal material is called "sponging". There are two ways sponges are harvested in Florida - by hooking or by diving. In the hooking method the sponger works from a dinghy and searches the bottom using a glass-bottom bucket. The sponge is pulled up with a long pole and iron hook. The second method is used by the famous sponge divers of Tarpon Springs, working from large, diesel-powered commercial vessels. The gathered sponge is piled on deck, covered with a burlap bag, and allowed to "rot", then cleaned by scraping, beating, and successive washes and bleaching to achieve the desirable light yellow colour.


People from Greek extraction are known for something besides sponges - namely, wonderful food and the city has a wide collection of colourful "Greek" restaurants and eateries serving everything from authentic Greek fare to the freshest seafood.


History - The city was first settled in 1876 by A.W. Ormond and his daughter, Mary. At the approach of the 20th century, Philadelphia banker John Cheney set up shop. He hired two Greek divers who were awe-struck by the immense bounty of sponges. Cheney recruited more divers from Greece and by 1905 some 500 men had moved to Tarpon Springs to work. The immigrants also opened restaurants, taverns, and markets, laying the blueprint for today's Tarpon Springs. Even today, we hear Greek spoken everywhere, and small cafes on side streets cater to the descendants of those Greek immigrants of years past. Interesting place, and we are bringing back a few sponges. Opa!

From Dog Island to Tarpon Springs


November 21 - We leave Port St. Joe Marina that we enjoyed so much, and follow the GIWW Eastward towards Apalachicola, then St George Sound to Dog Island near Carrabelle, where we anchor. We listen to the marine weather forecast, and determine that Monday and Tuesday opens up the best window for the 24 hours crossing to Tarpon Springs, under moderate North Easterly winds, thereby bypassing the "Big Bend" between the Panhandle, and South Western Florida. You see, the Big Bend, - although quite lovely according to the cruising guides - is very shallow, and we have this little problem with our 6' draft I mentioned previously, so we have to go for an offshore passage. That night, I’m glad we did not leave the relative protection of our anchorage on Saturday because we encounter a gale, with howling winds and pelting rain, a blow the Captain (who stayed up most of the night) estimates at Force 8 on the Beaufort Scale (35-40 knots of wind), stronger than what we had with Ida in Mobile...Fortunately the anchor holds, but we find in the morning that the outboard engine soft cover has disappeared during the night, a testimony to the force of the wind.


November 22 -The wind having abated, we take it easy, and dinghy to the shore to stroll the white sandy beach to gather cockles, whelks, conches and starfishes while watching little sandpipers chasing the receding waves. We are alone on the beach. Lovely day!

November 23 - We cast off early, take the East Pass out of the protection of the Sound, and sail the open Gulf at 5 knots under a cloudy sky and light North Easterlies. We have 140 miles to go from Dog Island to Tarpon Springs. It will be a long overnight ride! We mostly motor-sail all the way and arriving near our destination the next morning after an uneventful night, we have to keep watch for fields of small buoys marking crab pots, hundreds of them, red, blue, white, orange.... Better stay clear and not tangle our propeller.


Some pilot dolphins show up in front of the sailboat and show us the way to our final destination, the entrance to Anclote River and Tarpon Springs. What a treat! They were hard to photograph, but they put up a magnificent display of power, grace, fun and beauty.
 

vendredi 20 novembre 2009

Voile de nuit


De Pensacola à Panama City, il ya environ 80 milles, et pour les voiliers qui ont un tirant d’air supérieur à 50 pieds, il faut quitter le Golf Islands WaterWay et prendre la mer. Un voilier fait en moyenne 6 à 7 noeuds à l’heure, donc il faut compter environ 15 heures pour la traversée. Or, à la fin novembre il fait clair environ 12 heures. Comme il n’est pas recommandé d’emprunter les passes de nuit, il faut quitter Pensacola de jour, et rentrer à Panama City de jour. La solution: lever l’ancre en après-midi pour rentrer en avant-midi le lendemain, donc faire le trajet en mer de nuit. Pour le capitaine, fort de son expérience sur Andromède durant la traversée de l’Atlantique en 2008, pas de problême, mais pour le mousse, cette éventualité n’est pas sans susciter quelques inquiétudes!

Les prévisions météo étant jugées favorables, on quitte notre ancrage de Big Lagoon vers 14 h30, on enfile la passe de Pensacola vers 16 h, et on prend le cap vers la passe de Panama City en ligne directe à 80 milles à l‘est. A 17 h il fait déjà sombre, et seules les lumières de la côte, les balises et le phare sont visibles à la ligne d’horizon. Le vent se lève direction nord, on hisse le génois sous 15 noeuds de vent, et c’est parti au près bon plein!

Malheureusement, la mer se forme par vent de travers, et le roulis est inconfortable, mais le voilier avance à 6 noeuds, avec des pointes à 7, alors il n’y a pas de raison de se plaindre...sauf qu’à cette allure, on arrivera de nuit à la passe de Panama City, donc pourquoi pas voir plus loin, et viser l’entrée de Port St. Joe, 20 milles plus loin? Ce que nous faisons, en prenant un nouveau cap. Décision qui s’avère judicieuse, car on découvre tôt dans la matinée dans cette magnifique baie un lieu béni des Dieux, et qui s’ajoutera à notre liste de destinations préférées. Port St. Joe, population 2800, offre tous les services, de la restauration aux avitaillements, avec en prime la gentillesse et la courtoisie du “Sud profond” (Deep South), sans l’achalandage et l’encombrement de la Floride version Miami. Et en prime, une plage de 17 milles qui aboutit au cap San Blas votée la plus belle des États-Unis en 2002!

La région “the Forgotten Coast” est un paradis de la pêche et de la récolte des crustacés, alors on se paie le luxe d’assiettes d’huitres en écaille au restaurant fort sympathique de la marina (voir photo): un bonheur!

Ce n’est qu’un au revoir, puisque d’un commun accord nous décidons que nous reviendrons un de ces jours profiter plus longtemps de ces lieux enchanteurs.

mardi 17 novembre 2009

Vers la Floride


Après la tempête tropicale Ida (presqu'une tempête dans un verre d'eau), la marina Turner s'est remise en marche graduellement, et finalement Bon Vent a reçu son mât et ses voiles. Les divers branchements électriques et électroniques, ajustements, et rangements ont occupé l'équipage pendant plusieurs jours. L'huile du moteur a été changée, après plus de 200 heures de marche depuis St Joseph au Michigan. Nous aurons finalement passé une quinzaine de jours dans Dog River, et à part les inquiétudes suscitées par Ida, nous avons pleinement profité de notre séjour dans la baie de Mobile, sous un soleil omniprésent, et des températures très agréables.

Nous tournons l'étrave vers le sud-est, et nous motorisons pour emprunter le Gulf Islands Waterway (GIWW), qui longe l'intérieur de la côte de la Nouvelle-Orléans à Carabelle en Floride, sur une distance d'environ 350 milles. En fait, les restrictions de tirant d'air pour la mâture de notre voilier (56 pieds) nous obligerons pour éviter des ponts trop bas à emprunter la route extérieure pour une partie du voyage, y compris une traversée de plus de 90 milles qui nous forcera à voyager de nuit, les journées en novembre étant très courtes.

Dès l'entrée du GIWW à l'embouchure de la rivière Bon Secour (sic), nous voyons des dauphins fôlatrer autour du bateau, comme pour nous souhaiter la bienvenue dans les eaux du golfe du Mexique. Nous en reverrons d'ailleurs d'autres bancs le lendemain. Des considérations de tirant d'eau associées à la marée basse ayant retardé notre départ de la marina, et toujours à cause des journées très courtes nous forcent à entrer à la nuit tombée dans notre ancrage à Ingram Bayou. Le capitaine était très fier de son équipage! Dans la nuit, un front froid passe, avec pluie abondante, et température en baisse. Nous levons l'ancre pour notre prochaîne destination, heureusement assez proche, un ancrage fortement recommandé dans une baie intérieure nommée Big Lagoon. En chemin, nous déroulons le génois, notre première voile sur Bon Vent en 2009. A l'arrivée, nous descendons l'annexe, et ramons jusqu'à la dune frontant la mer, traversons la mince presqu'île...et sommes devant une plage de sable blanc à perte de vue, sans âme qui vive. Nous sommes dans le parc national des îles du golfe. Il fait frais, mais le soleil se montre et nous réchauffe un peu. Nous entamons l'activité favorite des estivants dans le golfe du Mexique: le ramassage de coquillages! Nous voyons une faune variée d'oiseaux, et surprise, des dauphins et des raies qui nagent à quelques mètres du rivage.

Nous sommes maintenant en Floride, quoiqu'au nord, et nous aurons sans doute le plaisir de multiples promenades sur la plage au cours des prochains mois.

lundi 9 novembre 2009

New Orleans, Louisiana

New Orleans is the largest city in the State of Louisiana and it is located in southeastern Louisiana straddling the Mississippi River. The City is named after Philippe II, duc d'Orléans, Regent of France and is well known of its multicultural and its multilingual heritage, cuisine, architecture, music (particularly as the birthplace of jazz) and its annual celebrations and festivals, particularly Mardi Gras. The city is often referred to as the most unique city in America.

This is what I read on Wikipédia.

We check in our hotel in the French Quarter (Vieux Carré) on Toulouse Street in the afternoon and already the city is bustling with activity. I thought that Nashville was alive, it's nothing compared to the "Big Easy" (la grosse facile). We walk around and visit the St. Louis Cathedral in Jackson Square, with its street musicians, tarot card readers, and artists, then proceed to the French Market, the oldest covered market in North America, where we enjoy some beignets and coffee at Le Café du Monde, a must in New Orleans. It is getting dark, as we are walking on Bourbon Street with all the animation, a police car is approaching and a marching band is in full swing playing Dixieland music and celebrating a wedding (see video), just like in the movies! The bars are alive and each playing a different type of music: jazz, cajun, blues, hard rock. It's a lot of fun to watch all this action. We go in one of the bars (I drink a buttered rum which is a traditional drink here) while debating to go to Preservation Hall where traditional jazz music is played by old musicians or enjoy a quiet dinner at a good restaurant.

We finally decide on The Palm Court Jazz Cafe where we can dine and enjoy live jazz music. We get a table at the front of the scene and the musicans are superb playing traditional jazz and we enjoy very good food. What we enjoy the most is when this old black man all nicely dressed up with a cane arrives on the scene and invites a young lady to dance - he is slick and moves slowly and graciously for a man of his age. And now all the young women want to dance with him. And the lady owner is showing her dance movements in front of the band playing. What a nice evening we have! We walk back to our hotel and the streets are crowded with late party goers or has the evening just begun (there is no closing time for bars in New Orleans)?

The next morning, after breakfast, we walk to the Louis Armstrong Park which has a bronze statue honoring him. We then take a tramway to visit the Garden District. As we walk in this beautiful neighbourhood and wonder how can someone afford just the maintenance of huge homes like these, an elegant woman in a nice velvet robe walking in her little garden sipping her coffee asks us where we come from? We start talking with her and learn that her neighbours are Sandra Bullock, Nicolas Cage, John Goodman and that the house we are looking at facing hers is the Nursing Home of Benjamin Button from the movie The Curious case of Benjamin Button. And it's for sale for $2.85 million for anyone interested. She mentioned it belonged to a little old lady who passed away not so long ago and that her heirs can't afford to keep it up. We thank her for all the info and continue our little walk.

There are many cemeteries in New Orleans, we decide to visit one, St. Louis Cemetery no. 1, established in 1789, which is the oldest extant cemetery in New Orleans. It was built when New Orleans was under Spanish control, so the wall vault system that was popular in Spain at that time was used. This method was also practical since New Orleans is under sea level and below ground burials caused caskets to float. The city was in serious need of burial space because of the fire in 1788 that destroyed more than 80% of the city in one night. There was also a flood as well as the infamous yellow fever epedimic that crowded the city's first cemetery on St. Peter street. The rise of dead bodies was so high that the cemetery workers were constantly intoxicated with liquor to tolerate the stench of the deceased.

There are many notable figures buried there. Homer Plessy a Creole man who boarded a white only railroad car in 1892 in violation of Louisiana state law at that time. His case went all the way to the U.S. Supreme Court in the famous Plessy vs Ferguson case that institutionalized segregation in the south for the next 60+ years. He was buried in 1925. We also have Bernard de Marigny buried in 1871 who was a controversial business tycoon who has a street named after him. There is also the famous voodoo queen Marie Laveau who died in 1881. When visiting this tomb it is common practice to leave offerings and mark the gris gris XXX's on the tomb. Buried next to her is New Orleans' first black mayor, Ernest "Dutch" Morial who died in 1989. The Morial name is well known family in the city.

The cemetery has people from all walks of life buried here from rich to poor, black, french, spanish...all mixed in with one another. However the only division between burial areas is by religion. Colonial Louisiana was Roman catholic by law and so is St. Louis cemetery. It is still owned by the New Orleans Archdiocese. After the Louisiana purchase, thousands of protestants arrived to New Orleans, so a protestant section was created in the rear left corner of the cemetery. However, many remains may have been lost when the Protestant graves were moved to First Protestant Cemetery on Girod street in 1822.

This cemetery is also a tourist hot spot. There are daily historical and ghost tours that go through the winding labywrinth of the cemetery. It has inspired many Anne Rice stories and was also featured in the Jack Nicholson movie, Easy Rider.

One thing to mention about New Orleans post Katrina. As we entered the city, we saw some of the poor neighborhoods affected by the extensive floodingof the city when the levees broke. The damage is still vey much in evidence. But the downtown area, especially the French Quarter, and the Garden and Arts districts are in excellent shape.

And voilà, that is our overnight trip to New Orleans. We enjoyed it so much, that we decided we would return one day. On the way back, we stopped at Biloxi in the State of Mississippi, and witnessed again the devastation of Hurricane Katrina, with miles after miles of the coast (beautiful white sand beaches) devoid of habitations, with remnants of residential and commercial structures poking out here and there. Lots of land for sale in this area!






mercredi 4 novembre 2009

Mobile, Alabama


Un peu d'histoire...

Le nom Mobile se prononce toujours à la française. La ville est nommée d'après des Indiens qui s'appelaient les Maubilles et qui habitaient près du fleuve Mobile. En 1702, Jean-Baptiste LeMoyne, Sieur de Bienville, quitte Biloxi, la première capitale de la Louisiane, et découvre un endroit convenable pour la nouvelle capitale de la Louisiane. Cet événement entame le premier chapitre de l'histoire de Mobile. La ville grandit rapidement et devient la plus grande ville de la Louisiane avant l'expansion de la Nouvelle-Orléans à partir de 1750.

Mobile organise chaque année un grand carnaval de Mardi Gras. C'était d'ailleurs à Mobile que la fameuse fête a fait ses débuts. Le Mardi Gras de la Nouvelle-Orléans est le plus célèbre, mais le premier a eu lieu à Mobile soixante ans auparavant. Joe Cain reste le héros légendaire responsable de la renaissance de cette fête extraordinaire. Au printemps, à la veille du Carême, plus d'un million de gens viennent à Mobile pendant deux semaines pour voir des défilés, organisés par des sociétés mystiques. Les membres des sociétés mystiques lancent des cadeaux et des confiseries depuis les chars qui passent. Les spectateurs essaient d'attraper des bonbons, des colliers de perles, des tasses commémoratives, et, la chose la plus désirée, la moonpie (tarte en forme de lune pleine) faite d'un pain très doux et très mince tranché et entre les deux tranches, une crème de guimauve délicieuse, le tout enrobé de chocolat.

La Mobile d'aujourd'hui est une ville qui embrasse avidement son héritage français. La ville a connu tour à tour des régimes français, espagnols, anglais et confédérés. Toutefois, ce sont les vestiges de la culture française qui restent les plus répandus. Il y a beaucoup de rues qui portent des noms français : Beauregard, Delchamps, Conception, Saint-Francis, Saint-Louis, Dauphin, Lafayette, LeMoyne, etc.

Aussi, comme la Nouvelle-Orléans, la fleur de lys est très répandue à Mobile. C'est un symbole très français que le gouvernement retient pour sauvegarder la culture française. Mobile s'appele la ville "aux six drapeaux", six parce que la ville a été contrôlée tour à tour par six pays : la France, l'Espagne, l'Angleterre, les Etats Confédérés, l'Alabama et les Etats-Unis. Sur le drapeau de l'époque française figurent trois fleurs de lys.

Mobile a un autre nom : la ville de l'azalée. Ce nom vient de toutes les fleurs qui égaient les rues. Ces fleurs embellissent la ville grâce aux efforts de M. Fifise (sic) Langlois qui a apporté des azalées du jardin de son père à Toulouse.

dernière étape avant la mer


1er novembre - Nous partons très tôt de la marina de Demopolis et descendons le Black Warrior sous un jour ensoleillé. Ce segment représente la dernière partie de notre voyage sur les canaux avant de rejoindre la mer. Nous ancrons au coucher du soleil dans une réserve faunique. Nous n'avons pas de connectivité, probablement pas jusqu'à notre arrivée à Mobile.

2 novembre - Nous quittons tôt et passons, enfin, notre dernière écluse; l'on se trouve désormais au niveau de la mer. On a passé tellement d'écluses qu'on est devenus de vrais pros (28 en tout) et on a une routine à toute épreuve. Sur la carte routière, nous sommes au même niveau que Jacksonville, Floride. Je comprends maintenant pourquoi il fait plus chaud. Le canal est très sinueux (voir photo), quelques fois on fait beaucoup de milles pour se retrouver au même point de départ, mais de l'autre côté. Quelle perte de temps! On s'ancre dans un petit lac. On nous a rapporté qu'on était désormais sur le territoire des alligators. On n'en voit pas, mais je le crois.

3 novembre - Quittons très tôt et avons pensé s'ancrer dans un bayou, mais comme on arrive à midi, on décide de continuer jusqu'à Mobile. Nous voici donc arrivés à notre destination finale, du moins pour cette étape. Nous réserverons une voiture en fin de semaine pour aller visiter la Nouvelle-Orléans. Comme il fait enfin beau et chaud, nous passerons plusieurs jours ici. Après tout, rien ne presse....

En attendant, la marina va s'occuper de remettre le mât à la verticale pour que nous puissions partir à voile vers notre prochaine destination.

Plus de détails la semaine prochaine en anglais. Bon week-end!